À la Une d'AQEST !

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Vous trouverez ci-dessous les nouvelles d'AQEST ainsi que les fameuses "LETTRES À UN AMI" de Jean Devos... Lisez, profitez et appréciez ces moments pleins de vérité...




BONNE LECTURE !


Lettre à un ami :« L'ingénieur est un poète ! »

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Mes chers amis,

Les ingénieurs pointus ne le savent pas et peut-être ne vont pas aimer ce que je dis ici car ils se veulent dans le réel le plus absolu mais je le constate ce sont souvent de vrais poètes car ils sont des créateurs. N’oublions pas l'étymologie du mot « poésie » ; « poiêsis » en Grec signifie création, du verbe « poien » : « faire », « créer ». En tout cas, ceux qui, comme moi, ne sont pas aussi pointus qu’eux, le perçoivent comme cela. Les ingénieurs nous parlent d’un monde qui est au-delà du présent perceptible. En lisant leurs textes à travers une petite brume d’ignorance, nous sommes sensibles à la musique de leurs mots, au rythme et à la nouveauté de leurs expressions, au flou artistique de leurs phrases ésotériques et sibyllines. L’environnement sous-marin, par ses distances, ses profondeurs, ses mystères, ses exigences véhicule une dimension épique indéniable qui ajoute sa note de poésie. Ces rayons de lumière au fond des océans, c’est plein de poésie !

Pour le démontrer, je prends quelques phrases sorties de leur contexte, extraites d’échanges entre ingénieurs, lus récemment

« Il développe un nouveau projet
Qui va tout révolutionner
C’est top secret, confidentiel
Il va proposer la bande L »

C’est un octosyllabe en quatrain parfaitement construit. Il est bien balancé, un rythme de huit pieds, on a envie de le prononcer à haute voix et même de le chanter. Ça parle ! C’est fort ! C’est beau ! On est intrigué, notre curiosité est attisée !!

Je détourne ici le texte d’une chanson française inspirée du poète Aragon :

« L’ingénieur a toujours raison
Qui voit plus loin que l’horizon
Et le futur est son royaume
Il détient l’avenir de l’homme »

Merci à vous, nos chers poètes !


Jean Devos
AQEST Senior Advisor


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Lettre à un ami :« Projet Dunant : tout un symbole ! »

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Cher ami,

Projet Dunant : tout un symbole !

Google associé à Orange a choisi Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge, comme nom de son projet de câble sous marin transatlantique USA-France. Je note que le même Google a choisi le nom de (Marie) Curie pour son cable USA - Chili. Les noms de grandes figures européennes, voilà donc la seule concession faite à la « vieille Europe » ? Car je vois surtout que ces deux grands câbles seront réalisés par l’américain TE Subcom, sans qu’il y ait eu appel d’offres.

« Et alors ? me diras-tu. C’est la compétition ! Google a les moyens d’agir vite, a une convention générale d’achat avec TE SubCom, utilise Orange pour son accès en France et soigne son image avec des prix Nobel ! C’est un projet Google, qui porte la marque et la culture Google ! Point barre ! »

Bien sûr, cher ami, tout cela est parfaitement compréhensible et légal. Les GAFAs ont besoin d’un réseau mondial et le font construire à leur rythme, à leur mesure et à leur manière. Par un partenariat avec un ou des fournisseurs, ils s’assurent une priorité de traitement, des prix bas tout en s’assurant l’accès aux technologies les plus performantes, quitte à y contribuer si nécessaire.

Bien joué mais c’est du « déjà vu ». On semble revenu dans le « vieux monde », celui des opérateurs dominants qui avançaient leurs pions sur l’échiquier avec un industriel national dans leur dos. Je parle de l’époque où ATT était le Google et BT le Facebook d’alors !

La Chine a fait ce qu’il faut pour que Google ne puisse avoir envers elle l’attitude qu’elle montre envers l’Europe et Google ne pourra certainement pas choisir le nom du prix Nobel dissident Liu Xiaobo ! La Chine a fermé sa porte à Google et développé ses propres GAFAs : les BATX, Baidu, Alibaba Tencent, Xiaomi et entrepris la construction de son propre réseau mondial par son Huawei national. Elle trouve sans problème ses accès en Asie, en Afrique, en Amérique latine et les trouvera aisément en UK et en Europe !

Un monde bipolaire Chine-US est donc en chantier. Deux « web », deux réseaux mondiaux véhiculant des services, des idées, des cultures mais aussi les horreurs de deux superpuissances ! Il est sans doute bien tard pour que l’Europe émiettée puisse constituer un troisième pole. On voit déjà Orange, Telefonica et d’autres se mettre au service de Google et de Facebook et nous sommes tous « googelisés ». Qwant, le petit Google Franco-allemand mène un combat méritoire de type David contre Goliath.

Et nous deviendrons tout aussi perméables aux tigres chinois qu’aux géants américains.

Et peut-être davantage ! « Sésame, ouvre-toi » ! Conte des mille et une nuits, on se précipitera tous dans la caverne d’Alibaba !


Jean Devos
AQEST Senior Advisor


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Excellentes fêtes de fin d’année 2017 !


Joyeuses fêtes de fin d’année 2017

à vous tous !


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PTC'18 : nous y serons !

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Pour rien au monde nous ne manquerons cet événement mondial !

Comme chaque année, AQEST sera présent à PTC (Pacific Telecommunications Concil) qui aura lieu du 21 au 24 janvier 2018 à Honolulu.

Nous serions ravis de vous y rencontrer !

Pour plannifier une rencontre, n’hésitez pas à contacter Laurent Campagne (Mob. +33 6 37 10 84 24 - laurent.campagne@aqest.eu) ou Patrick Faidherbe (Mob. +33 6 79 41 62 90 - patrick.faidherbe@aqest.eu).



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Lettre à un ami : « 2038 »

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Mon cher ami,

Fasciné par les changements en cours, un peu inquiet pour mes petits-enfants, je me projette souvent dans l’avenir, m’efforçant d’imaginer à quoi ressemblera la vie dans les prochaines décennies. Les rêveries de mes siestes ou les rêves de mon sommeil paradoxal sont parfois paradisiaques, mais souvent cauchemardesques.

C’est ainsi que je me suis retrouvé récemment en septembre 2038 le jour de mon anniversaire, cent ans, entouré de ma famille et quelques amis ! Cent bougies que je parvins à souffler grâce à la pratique assidue de mon tapis de marche robotisé, mais aussi les nombreux implants dont je me suis équipé à l’occasion des épreuves réservées aux plus de 80 ans aux Jeux olympiques de Paris en 2024. Mon arrière-petit-fils Édouard âgé de 37 ans était venu tout exprès de Shanghai, par le nouveau vol-fusée de 30 minutes, avec sa femme chinoise et leur fils de 13 ans, un extra-terrestre pour moi totalement incompréhensible !

L’Europe de 2038 a perdu pied face à la Chine et à l’Amérique et se trouve ainsi reléguée dans le club des pays retardataires, ceux qui n’ont pas pu ou voulu s’adapter à l’ère de l’intelligence artificielle. Le développement rapide de celle-ci a provoqué l’engouement des plus forts et la peur panique des plus faibles. Les uns ont fait un gigantesque bond en avant, les autres ont régressé. L’Europe de 2038 c’est un grand et beau musée, doublé d’une magnifique base de loisirs pour les touristes biologiquement connectés venus du monde entier. Édouard et sa famille voient l’Europe du même œil que nous regardions la brousse africaine dans notre jeunesse.

Le monde de 2038 n’est pas mené, dirigé, gouverné par les gouvernements nationaux, réduits à une portion congrue à cause de leurs horizons trop étriqués et leurs manques de vision à long terme. Ce sont les grandes entreprises du numérique qui ont pris le pouvoir, fournissant à leurs « adhérents » quel que soit le territoire où ils vivent les indispensables services de santé, éducation, sécurité, assurances, banques.

Les GAFAM et quelques milliardaires américains puis leurs équivalents chinois ont eu des ambitions claires et assumées : augmenter l’homme, son potentiel, sa santé, sa longévité. Ils y sont en partie parvenus : la durée de vie moyenne en bonne santé a significativement augmenté grâce à la fusion en cours des machines avec l’être humain. La conquête d’autres planètes va bientôt permettre à l’homme de se répandre dans l’univers à la recherche de ressources nouvelles.

Autour de ma table d’anniversaire, on commente abondamment les performances des deux fournisseurs de systèmes sous-marins, l’américain Subcom et le chinois Huawei, servant chacun leurs fournisseurs de contenus ! Mais on se réjouit de la place qu’a su préserver notre activité. Des milliers de microsatellites assurent dorénavant l’essentiel des trafics régionaux, mais deux réseaux denses de super autoroutes, truffées d’intelligence, l’un américain et l’autre chinois, se toisent et s’entrecroisent au fond des océans, outils essentiels de ces deux superpuissances globales.

Elaine Stafford et Jayne Stowell, les deux grandes dames de l’activité, toujours très alertes, apprécient ces discussions, mais encore davantage mon St Emilion préféré et se réjouissent avec moi que le nouveau propriétaire chinois de ce « grand cru » ait su lui garder toutes ses saveurs.

Dans mes rêves les plus fous et les plus pessimistes, les grands vins de Bordeaux et les fibres optiques sous marines continuent à jouer un rôle essentiel !

Ouf… ainsi va le monde de 2038 !


Jean Devos
AQEST Senior Advisor


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Lettre à un ami :« Le mal aimé »

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Mon cher ami,

La récente conférence de Singapore a baigné dans une atmosphère de grand optimisme quant au niveau d’activité des prochaines années. Tant mieux ! Certains se sont étonnés que dans un tel contexte les fournisseurs peinent à trouver repreneurs. Ils se demandent aussi pourquoi les Nokia et TE Connectivity souhaitent se séparer d’une activité aussi prestigieuse, aussi essentielle et même aussi stratégique ! Ces questions démontrent à quel point notre communauté s’est éloignée de certaines réalités. Ma question à ceux qui posent ces questions : Seriez-vous tentés par un job dans une usine de câbles sous-marins ?

Développer, fabriquer et installer des systèmes de câbles sous- marins, clés en main, cela nécessite des compétences très nombreuses et très diverses. Il y faut au moins trois métiers, trois cultures très différentes : le câble, les équipements télécom, et les travaux en mer. Il faut investir dans des machines, des bateaux et de la R&D. Il faut être un industriel ce qui n’est plus très porteur de nos jours. Les grands managers et les investisseurs préfèrent la spécialisation en  un « cœur de métier ». Le soft a détrôné le hard. Notre activité n’échappe pas au processus de désindustrialisation.

Mais il y a une raison plus fondamentale que personne ne veut voir : être fournisseur, « ça ne rapporte plus ». Les comptes d’exploitation sont négatifs ! Je t’entends déjà rire de moi mon cher ami ! C’est pourtant la pure vérité !

Les fournisseurs ont su dans un premier temps encaisser ou proposer les baisses de prix par des efforts de modernisation des outils et des « process ». Mais les limites ont été atteintes alors que la pression sur les prix continue et reprend même de plus belle avec l’entrée en lice des GAFAMs.

Depuis deux décennies la culture de l’« acheteur pur et dur » a pris le pas sur la culture de la « compréhension mutuelle », où un contrat se devait d’être bon pour les deux parties. J’ose dire qu’il s’agit là d’un jeu mortifère, car il n’était pas nécessaire d’obtenir des prix aussi bas pour mettre en place un réseau mondial performant. On pressurise le fournisseur par jeu et par des méthodes souvent inélégantes puis on installe des systèmes trop nombreux, surabondants et donc coûteux !

Un peu de vision à long terme ferait du bien !


Jean Devos
AQEST Senior Advisor


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Lettre à un ami :« Et Bonaparte vendit la Louisiane »


Cher ami,

J’ai accueilli très positivement le choix de la Nouvelle Orléans pour SubOptic 2019 et je cherche à en comprendre les raisons. Les mots Orléans, Lafayette, Pontchartrain, Maurepas sont chargés d’histoire de France. Le nom Louisiane a été donné en hommage au roi Louis XIV. Tout Français apprend à l’école que Bonaparte, le pas encore empereur Napoléon, en 1803, a vendu la Louisiane à l’Amérique pour une poignée de dollars ! Honte à lui ?

La Louisiane était un immense territoire qui s'étendait du golfe du Mexique jusqu’aux grands lacs et le Canada, des Rocheuses au Mississippi, une douzaine des Etats d’aujourd’hui ! Le nom de Cavelier de La Salle est attaché à cette expédition dite du Mississipi qui débouchera en 1682 dans le golfe du Mexique, venant du Nord. Ce Français ne peut s’empêcher de penser « pourquoi a-t-il vendu ça ? Il rêve à l’idée folle qu’un tiers de la grande Amérique aurait pu être française !

La toute jeune Amérique recherchait un accès au golfe du Mexique et aux Caraïbes. Le président Jefferson envoya Livingston puis James Monroe à Paris pour demander la liberté de navigation sur le Mississippi et le maintien de leurs privilèges commerciaux. Il avait en tète aussi un éventuel rachat de La Nouvelle Orléans. La surprise de Livingstone fut grande quand il se vit offrir le rachat de toute la grande Louisiane pour la somme de 80 millions de francs ! Pour ce montant modique, l’Amérique doublait la surface de son territoire !

Bonaparte avait bien mesuré le rapport des forces dans cette compétition tripartite Angleterre-Espagne-France. Il n’avait pas les moyens de gérer et développer cette immense Louisiane. Et par-dessus tout, il ne voulait pas la voir tomber entre les mains des Anglais. Il choisit donc de « donner à l’Angleterre une puissante rivale ». Il pensait que le surcroît de puissance de l’Amérique aurait pour conséquence inéluctable « de donner à l'Angleterre une rivale maritime qui, tôt ou tard, abaissera son orgueil ».

Conclusion : bien des décisions prises par Napoléon sont contestables. Celle-ci semble d’une sage intelligence. Dans nos affaires aujourd’hui on dirait que la grande Louisiane n’entrait pas dans son « business plan » ou dans son « business model ». Mais retenons que cette décision contre nature était un élément d’une vision stratégique à long terme et accessoirement un bien pour la Louisiane elle-même. Un contrat de vente doit être bon pour les deux parties.

C’est pourquoi, personnellement, je lui pardonne le fait d’être obligé de parler en Anglais à SubOptic New-Orléans 2019 !


Jean Devos

AQEST Senior Advisor


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Merci, merci, merci !

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La célébration du 7ème anniversaire d’AQEST a eu lieu le 1er juin 2017.

Cet événement annuel sur la Seine, à Paris, au pied de la Tour Eiffel, auquel a participé plus de 150 acteurs clés du domaine des câbles sous-marins venus des quatre coins du monde, a connu un immense succès !

Toute l’équipe d’AQEST tient à tous vous remercier, présents et absents, pour votre soutien et l’intérêt que vous portez à notre société et à son activité !

Rendez-vous donc l’année prochaine pour notre huitième anniversaire !



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Lettre à un ami :« Les trois châteaux »

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Mon cher ami,

J’habite un vieux pays chargé d’histoire, couvert de châteaux, de forteresses, de cathédrales. Patiemment et solidement bâties sur un rocher, à un carrefour stratégique, elles répondaient aux besoins matériels et spirituels des populations d’un territoire donné. S’y développaient à l’abri de murs épais toutes sortes d’activités, des compétences multiples, des cultures diverses ! Leurs styles variaient suivant les régions. Ces citadelles, ces bastides, ont résisté vaillamment aux épreuves du temps, aux conflits, aux catastrophes. On ne construit plus de bâtisses en lourdes pierres ou en poutres massives : les architectures d’aujourd’hui se veulent légères, translucides et éphémères, comme des nuages dans un ciel changeant.

C’est ainsi que je perçois les trois principaux fournisseurs de systèmes sous marins. Ils dominent du haut de leur donjon respectif. Citadelles construites au 19ème siècle sur un territoire bien défini, Europe, Amérique et Asie, implantées aux carrefours stratégiques que sont les accès aux  routes de l’Atlantique et du Pacifique, leur lente construction répondait à des ambitions géopolitiques, à des volontés d’influence et de conquête.

Comme bien des citadelles de par le monde, relookées, modernisées ,elles ont su s’adapter, évoluer, s’ouvrir, élargir leur champ d’action, se mondialiser. Tout a changé mais ces trois citadelles restent idéalement situées, à la fois concurrentes et complémentaires pour répondre aux besoins d’un monde ouvert. Elles puisent leur force dans leur histoire et dans la richesse de leur environnement. Elles gardent la confiance du marché.

Verra t’on, un jour, émerger une nouvelle structure ? C’est un challenge qui frôle l’impossible car il faudrait pour cela abattre l’une des trois « vieilles citadelles ». Le chiffre 3 est, à mon avis, idéal, assez petit pour maintenir des coûts raisonnables et assez grand pour assurer la nécessaire compétition.

Cher ami, je connais un village du sud de la France où 3 châteaux cohabitèrent très longtemps. La construction d’un quatrième provoqua une guerre qui s’acheva  par quatre ruines !


Jean Devos
AQEST Senior Advisor

PS : Si une nouvelle citadelle est construite, chinoise par exemple, laquelle des trois autres sera-t-elle abattue ?


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PTC'17 : nous voilà !


Pour rien au monde nous ne manquerons cet événement mondial !

AQEST sera donc bien présent à PTC (Pacific Telecommunications Concil) qui aura lieu du 15 au 18 janvier 2017 à Hawaï.

Nous serions ravis de vous y rencontrer !

Pour plannifier une rencontre, n’hésitez pas à contacter Laurent Campagne (laurent.campagne@aqest.eu - Mob. +33 6 37 10 84 24) ou Patrick Faidherbe (patrick.faidherbe@aqest.eu - Mob. +33 6 79 41 62 90).



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